Mieux comprendre le processus de visioning : de l’élaboration de la Vision jusqu’à sa mise en oeuvre opérationnelle.
Découvrez le processus de visioning EDIV©, mis en place par Cinaps.
Cette question intéresse toutes les entreprises mais aussi nous, formateurs, consultants et coachs qui allons accompagner ces futurs leaders dans le développement de leurs compétences.
Les chercheurs de HEC Montréal ont interrogé une dizaine d’experts et ont défini 10 caractéristiques du leader de demain. Cinaps, fort de son expérience dans l’accompagnement culturel et managérial des entreprises, partage les mêmes convictions. Nous souhaitons, à travers cet article, vous faire découvrir les 10 caractéristiques du leader de demain… très inspirant dans les transformations inédites que nous vivons aujourd’hui.
Dans un monde numérique où tout est inter-relié, le leader n’est pas le seul à détenir la vérité. Il ne peut pas relever tout seul tous les défis.
Harvard Business School parle de « leadership en retrait » (leading from behind) pour décrire un leader qui ne met pas son ego en avant mais qui s’assure de créer les conditions favorables pour développer le leadership de chacun. Il ne cherche pas à attirer la lumière sur lui, il reste à l’écoute des autres. Il ne sera pas celui qui contrôlera l’organisation mais il créera un système auto-organisé qui sera capable de se développer et de s’auto-réguler.
L’humilité est la clé de l’intelligence collective car c’est le meilleur moyen d’apprendre autres et de construire des solutions innovantes.
La curiosité est la deuxième qualité essentielle du Leader de demain. En effet, dans un monde dans lequel le changement est devenu permanent, les savoirs sont rapidement obsolètes. Le « leader sachant » n’aura plus sa place. En revanche, le leader de demain sera le « leader apprenant » qui saura capter les signaux faibles qui auront un impact sur la société et l’avenir de leur entreprise.
Rester ouvert et curieux à toutes les nouvelles idées pour être en capacité de les intégrer et de les transformer en actions concrètes fera partie des plus gros challenges du leader de demain.
D’après Ingo Holzinger de l’Université de York. « L’organisation n’est plus une machine mais un organisme ». Le leader de demain n’aura plus de chemin tout tracé qu’il pourra montrer aux autres. Il devra faire preuve d’agilité pour affronter l’imprévu, la nouveauté, l’ambiguïté, la complexité.
Le leader d’une entreprise durable est celui qui saura anticiper les risques (le probable) et rester flexible pour trouver des moyens pour les gérer (le possible).
Jennifer Garvey Berger, auteure de Simple Habits for Complex Times – Powerful Practices for Leaders, définit les « nouvelles habitudes mentales » qui permettront au leader d’aborder la complexité. Le leader de demain ne cherchera pas à mettre tout le monde d’accord, il adoptera plusieurs perspectives. Il ne simplifiera et n’optimisera pas les activités une à une, il apprendra à distinguer des systèmes. Enfin, il expérimentera à la périphérie, dans le cadre d’expériences qui pourront échouer sans menacer l’entreprise. Demain, il ne s’agira pas de penser en dehors du cadre, il faudra penser dans plusieurs cadres pour trouver des solutions multiples.
Le leader de demain sera nomade car les marchés se déplacent. Pour suivre ces marchés, le leader se déplacera entre différents métiers, entreprises, pays ou cultures. Et il se déplacera de plus en plus vite.
Pour être mobile, le leader demain devra comprendre rapidement les marqueurs d’une culture locale (entreprise ou métier) ou globale (région, pays).
Le leader de demain sera un communicateur authentique, capable de communiquer avec les différentes parties prenantes du système (collaborateurs, clients, actionnaires, fournisseurs… etc). Il saura utiliser tous les moyens de communication, que ce soit en personne, dans les médias sociaux, en conférence devant un auditoire de 300 personnes ou en s’adressant à des employés à distance.
Le leader de demain saura s’appuyer sur la communication numérique pour faire passer ses messages.
Le leader de demain sera celui qui saura créer des liens et les entretenir. Cette proximité permettra de créer une relation de confiance qui est le ciment d’une culture d’étroite collaboration.
Le leader de demain saura comprendre les autres et ce qui les animent. Mais pour cela, le leader devra apprendre à se connaître pour être proche de soi.
Si l’équilibre vie professionnelle-personnelle est un enjeu important pour la génération X, le leader de demain sera encore plus multidimensionnel.
Pour être en capacité d’embrasser la complexité de la société et de l’entreprise, de saisir la multitude des points de vue et de bien comprendre les environnements multi-culturels, le leader de demain devra s’appuyer sur la richesse tant de ses expériences professionnelles que de sa vie personnelle. Le leader de demain saura nourrir « autant sa tête que son corps et son esprit » pour maintenir l’équilibre de ses ressources internes et assurer ses différents rôles (professionnels, sociaux, familiaux)
Dans un monde de plus en plus changeant et complexe, savoir initier l’action même dans l’incertitude demande du courage car il faut sortir de sa zone de confort.
Le courage est indispensable pour ne pas reporter les décisions difficiles, oser dire la vérité et non ce que les autres veulent entendre, savoir reconnaître ses erreurs. Voilà ce qui est attendu du leader de demain.
Margie Warrell, auteure de Find Your Courage, Stop Playing Safe, propose au leader de « poser des questions difficiles, qui portent plus sur le pourquoi que sur le comment », et d’encourager ses collaborateurs à parler franchement, à leur donner des occasions d’apprentissage et le droit de se tromper. Il n’y a en effet pas d’apprentissage sans erreur et reconnaître qu’on s’est trompe rend plus humble.
Le leader de demain sera un entrepreneur social et responsable. Sa vision ne se limitera pas à une ambition financière.
Pour Ingo Holzinger, « Le leader de demain ne voudra pas seulement gagner de l’argent, il voudra que son entreprise ait un impact positif sur la société, l’environnement, la planète, en plus de créer de la valeur pour les actionnaires ».
Les clients et les collaborateurs sont de plus en plus sensibles au niveau de RSE de chaque entreprise. Les résultats financiers ne sont plus les seuls éléments analysés pour définir la solidité et le potentiel de croissance de l’entreprise. Agir de façon responsable sera dans l’intérêt de chaque leader et de chaque entreprise.
Pour progresser dans un monde complexe et ambigu, une organisation a besoin de diversité (culturelle, ethnique, sexuelle, valeurs). La diversité est source de performance individuelle et collective. Le leader de demain est celui qui saura respecter les différences et s’entourer de personnes qui lui seront complémentaires et qui ne penseront pas comme lui. Le leader de demain devra faire le pont entre des idées ou des personnes. Pour cela, il sera indispensable de travailler en intelligence collective. La qualité de la relation à soi et à l’autre en est la clé.
L’intelligence managériale est une notion émergente. Elle s’inspire de la théorie des intelligences multiples. Voyons en quoi cette théorie permet de mieux comprendre les composantes du leadership managérial. Quelles sont les intelligences des managers ? Et à quoi correspondent-elles ? Bien sûr, Il ne s’agit pas de catégoriser les managers dans des profils types, mais plutôt de mieux comprendre chacune de ces intelligences pour identifier celles que chacun devrait renforcer.
Pour comparer, encore aurait-il fallu demander à Zidane de nous composer une belle symphonie ou à Shakespeare de jouer au football !
Parmi les nombreuses grilles d’intelligences qui ont été élaborées, la théorie des Intelligences Multiples d’Howard Gardner a le mérite, depuis sa parution en 1983, d’être particulièrement simple à comprendre et à exploiter. Il suggère que chaque individu dispose de plusieurs types d’intelligences, pour lesquelles il a naturellement une plus ou moins grande compétence, et que chacune des intelligences peut être développée.
Sa théorie a été reprise par de nombreux chercheurs et on distingue aujourd’hui huit principales formes d’intelligences :
Certains développent une intelligence de façon exceptionnelle, on parle d’ailleurs de sensibilité, de capacité, de talent, de don. Une intelligence forte très sollicitée, dans un environnement très favorable, peut devenir exceptionnelle. On peut imaginer que l’intelligence musicale de Mozart n’aurait peut-être pas atteint un tel niveau si son père n’avait pas été lui-même musicien, s’il n’avait pas baigné dans la musique. Pour qu’un talent se développe, il est nécessaire d’avoir eu l’occasion de l’exercer !
Dans le champ du management et du leadership, les intelligences sollicitées sont de nature un peu différente et celles d’Howard Gardner ne conviennent pas complètement pour analyser l’habilité du manager dans ses fonctions. Eric Morel nous en propose 5 autres.
Le manager doit raisonner, calculer, résoudre des problèmes, tenir des raisonnements logiques, planifier, organiser, contrôler, analyser, comparer, synthétiser : ces activités reposent sur l’intelligence rationnelle du manager (elle est similaire, en soi, à l’intelligence logico-mathématique de Gardner).
Le manager doit aussi se nourrir de ses propres sensations pour nourrir des raisonnements plus globaux et s’affranchir des schémas préconçus qui influencent le rationnel car son intuition est capable de prendre en compte une multitude d’éléments dont il n’a pas conscience. Il doit savoir s’extraire des détails pour prendre le recul nécessaire à une vision élargie, pour avoir accès à des vérités inaccessibles au rationnel. Il doit sentir les intentions de ses interlocuteurs, être créatif, voir globalement, être en capacité à se projeter dans le futur (vision). L’ensemble de ces activités reposent sur l’intelligence intuitive du manager.
Tout l’enjeu pour le manager est de rendre ces deux premières intelligences complémentaires, la rationnelle et l’intuitive, qui paraissent de premier abord antagonistes. Pourtant, elles se nourrissent et se renforcent mutuellement. Henri Poincaré, le mathématicien, l’avait bien compris et disait : « C’est avec la logique que nous prouvons et avec l’intuition que nous trouvons ».
Un manager travaille avec les hommes et les femmes qui composent son équipe. Il doit alors mobiliser des capacités nécessaires d’altéro-centration (savoir se centrer sur l’autre) : respect, considération, tolérance, bienveillance, qualité de la relation, confiance, acceptation de ce qu’est l’autre dans son entièreté, empathie, capacité d’écoute et de compréhension. Cette intelligence est l’intelligence dite humaniste (elle ressemble à l’intelligence interpersonnelle de Gardner).
Elle aurait pu s’appeler l’intelligence relationnelle, mais son acception est plus large car elle représente aussi la vision philosophique qu’on a de l’Homme : le regard qu’on a sur l’autre, la place qu’on lui laisse, la considération qu’on lui porte, la recherche qu’on a de son bien-être…
C’est une composante « spirituelle » qui orientera les autres intelligences dans une direction plus performante.
Longtemps considérées comme étant un phénomène gênant ou même une faiblesse, les émotions apparaissent aujourd’hui liées à des compétences indispensables pour évoluer dans un environnement en perpétuel changement. Les recherches en psychologie des émotions et en neurobiologie nous montrent que si les compétences de régulation émotionnelle sont liées à la santé physique et mentale, elles le sont aussi à la capacité à prendre des décisions, gérer des relations et faire preuve de leadership.
Les émotions sont présentes en permanence dans toutes les activités du manager : relation aux collaborateurs, gestion des conflits, travail d’équipe, adaptation aux collaborateurs, recadrage, gestion du stress… Cette capacité, pour un manager, à identifier, accéder et contrôler ses émotions, celles des autres et d’un groupe se nomme l’intelligence émotionnelle.
Elle désigne, selon Mayer & Salovey (1997) « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ».
Enfin, le manager doit avoir du courage, une sérénité intérieure, il doit avoir confiance en lui ; il doit se réconcilier avec qui il est et avec qui il veut être, avec qui les autres pensent qu’il est et avec qui les autres veulent qu’il soit. Cette clairvoyance sur soi s’appelle l’intelligence intérieure (elle est similaire à l’intelligence intrapersonnelle de Gardner).
Elle correspond à l’estime qu’on a de soi, à une forme de congruence personnelle. Elle est certainement l’intelligence fondamentale du manager car des déficits dans les autres intelligences ne sont pas immédiatement perceptibles, un manque de celle-ci l’est. Le développement de cette intelligence intérieure permet, de surcroit, le développement des autres intelligences et on constate qu’il existe un seuil au-delà duquel le processus de développement du leadership devient continu et permanent.
L’utilisation de cette théorie des Intelligences managériales multiples ne vise pas, bien sûr, à classifier les managers selon un seul type d’intelligence et à les enfermer dans des catégories exclusives. Il s’agit au contraire de s’appuyer sur des capacités naturellement plus développées pour développer les autres. De plus, la ou les formes d’intelligences privilégiées par un manager peut varier avec le temps.
Tous les managers sont bien tous intelligents, mais tous de manière très différente. Certaines personnes ont une ou des intelligences principales, d’autres peu d’écart entre des intelligences moyennement développées, d’autres un développement avancé des cinq intelligences. D’où l’illustration de ce post sous la forme d’un équaliseur qui indique des niveaux différents et infinis de réglages de ces intelligences pour chacun d’entre nous.
Un travail sur le leadership managérial passe par le développement de chacune de ces intelligences, c’est un chemin continu et permanent qui évoluera tout au long de la vie d’un manager.
Salles trop petites, trop grandes, en strapontins, en travaux ou tout simplement non réservées, matériel défectueux, réseau wifi peu performant, événements institutionnels planifiés pendant la formation, lieux de restauration trop éloignés, évaluations en ligne qui arrivent avant la fin de l’intervention, ça vous parle ? Sans compter les stagiaires fatigués, voire épuisés, qui vivent leur présence comme l’aveu d’une insuffisance professionnelle, bref, vous l’aurez compris, la vie d’un formateur n’est pas de tout repos !
On parle partout de l’environnement professionnel comme étant un système complexe et en pleine mutation. Les formateurs n’y échappent pas : à l’instar de ceux que nous accompagnons, notre métier a bien changé ces dernières années. Non seulement le formateur doit faire preuve d’une forte capacité d’adaptation en fonction des situations « hors normes » qui se présentent à lui, mais aussi d’une bonne dose de lâcher prise et de tolérance par rapport à la frustration. Car finalement les situations hors-normes sont devenues le quotidien par rapport aux engagements pris et les moyens réels à disposition.
Toutefois, l’évolution majeure du métier n’est pas liée à l’apparition du digital ou au manque de moyens adaptés : elle est liée à l’humain. Car aujourd’hui, au même titre que les collaborateurs vis-à-vis de l’entreprise, une grande partie des apprenants ont beaucoup d’attentes envers nous. Malgré des temps de formation en salle de plus en plus courts, les apprenants, tout comme les clients, sont exigeants et attendent un vrai retour sur investissement, du moins une plus-value concrète par rapport au temps investi. Le formateur doit aussi faire face aux réfractaires, qui n’ont pas le temps ou qui ne comprennent pas ce qu’ils font là.
Partant de l’ensemble de ces attentes et contraintes, le formateur a donc pour défi de créer les conditions qui permettront à chacun mais aussi au groupe d’être acteur de sa formation. La question du groupe n’est pas un détail car la qualité de la dynamique de groupe pèsera de tout son poids sur la qualité de la formation et les modélisations réalisées collectivement. Comme en management, il s’agira d’accompagner la réflexion individuelle tout en proposant des expériences collectivement apprenantes.
Le métier de formateur devient alors un métier de Facilitation. Cette posture, en s’appuyant sur un processus finement conçu en amont et un cadre solide et protecteur, permet d’ouvrir des espaces de pensée, c’est-à-dire de questionnement sur soi, de partage des pratiques, et par là-même de confrontation bienveillante et de dissonance cognitive à l’intérieur du groupe.
Dans cette dynamique d’émergence et d’élaboration, se manifestent parfois des résistances que le formateur devra désamorcer et pour lesquelles il devra faire preuve d’une forte sécurité ontologique pour responsabiliser le groupe, en le confrontant en douceur, et cela surtout lorsqu’au sein du groupe, cette résistance prend des formes subtiles, non-dites, archaïques.
Car le risque est fort que le formateur devienne l’écran sur lequel viendra se projeter cette résistance (transfert). Ce dernier devra alors faire preuve d’observation fine, de recul, de discernement vis-à-vis de ce qu’il perçoit, ressent et propose (contre-transfert). On comprend pourquoi on voit de plus en plus de situations de formation traitées en supervision ! Car, à l’instar du coach, le formateur y va de sa personne.
Tout cela sans compter qu’on attend aussi de lui qu’il ne soit pas qu’un facilitateur mais aussi un expert de la thématique qu’il traite, sous peine de voir les modalités proposées devenir exaspérantes, surtout quand elles sont associées au ludique. A juste titre, les apprenants en formation attendent aussi du contenu. La pédagogie étant principalement inductive, le challenge pour le formateur sera alors de maitriser son champ thématique pour faire « le juste apport », court, ciblé, au bon moment, et surtout de proposer les liens entre les différents savoirs parcellaires ayant émergé au cours de la formation.
Le talent du formateur réside donc tout à la fois à savoir passer d’une posture de facilitation à une posture de sachant, et donc à changer de posture, mais aussi à tisser des liens entre les savoirs et entre les personnes, tout en s’assurant de l’alliance du groupe. Vous comprendrez mieux pourquoi chez CINAPS nous prenons grand soin des liens avec nos formateurs, à qui je souhaite rendre hommage ici.
Donner l’envie de se former, susciter une émotion, un déclencheur pour s’engager dans une formation… c’est l’art du branding, du marketing de la formation. Les outils à disposition sont une aide précieuse pour influer les comportements et engager les collaborateurs à apprendre. L’évolution de l’écosystème de la formation place le stagiaire en position de consommateur (logique d’achat de formation via le CPF). Le service de formation est donc plus que jamais au service d’un client pour lui donner l’envie de s’engager dans une formation qui répond à ses besoins. Alors voici nos conseils pour construire une offre innovante, cohérente et attractive.
Le marketing doit pouvoir valoriser la création de valeur créée par la formation en rejoignant la stratégie d’une organisation et le développement des compétences des individus qui la composent. Quelle est sa valeur ? En quoi sert-elle l’individu ? Augmente-t-elle sa compétence, tout en restant dans une perspective collective ?
Pour marketer une offre centrée sur les besoins des collaborateurs, interrogez-vous sur leurs motivations, leurs freins, leurs contraintes, et leurs objectifs. Menez une réflexion à partir des attentes du client final, car désormais l’apprenant est à considérer comme un consommateur à part entière, qui veut être acteur de son parcours de formation. C’est grâce à cette analyse que vous élaborerez une offre de formation adéquate et impliquante.
Il s’agit de « designer » un parcours apprenant complet, innovant, et surtout qui incite l’utilisateur à continuer dans le processus d’apprentissage.
Veillez donc à l’expérience d’usage des produits ou services proposés, mais également, dans un contexte digital, à la façon de concevoir des outils digitaux (E-learning, blended-learning, social learning, mobile learning, MOOC, COOC, SPOC, serious games, vidéo interactive) : une navigation fluide, intuitive, simple, et des contenus à forte valeur-ajoutée. Car il suffit d’une mauvaise expérience sur la plateforme de formation, par exemple, pour que l’apprenant ait une opinion dégradée du mix global de la formation.
Donc attention au temps de chargement trop long, aux teasers qui ne donnent pas envie, à l’absence de vidéos, au contenu iconographique trop pauvre, à l’absence de storytelling, etc.
Vous avez sans doute conçu la meilleure formation au monde, mais si vous n’avez travaillé ni sa visibilité ni sa lisibilité lors du lancement, le nombre de candidatures risque de rester faible. Donc le « branding » est primordial : il définit la personnalité et la mission d’une formation, donne une cohérence au tout.
Une attention particulière sera accordée au « naming » (intitulé des formations), tout comme à l’écriture d’un résumé accrocheur, affichant la valeur ajoutée.
L’identité visuelle propre à l’ensemble des supports de formation ainsi que le fil rouge vont aider les apprenants à rentrer dans un univers de manière plus créative, plus ludique. Grâce à ces repères, ils mémoriseront mieux le contenu pédagogique. Ainsi par exemple, pour une des formations développées par Cinaps, nous avons préféré l’intituler « Osez la communication positive » plutôt que « Formation à l’écoute active », moins engageant.
Une mise en récit est indispensable pour installer tout un univers de façon pérenne dans les mémoires. Il y a donc des thèmes récurrents qui vont être utilisés comme le voyage dans l’espace, choisi par Cinaps avec le fil rouge de l’expérience d’Apollo 13 pour former au management à distance. Mais aussi la musique, l’art, la gastronomie… ils donnent de la couleur au récit. Mais avant cela, le récit est comme une maison qu’il va falloir construire. Car murement réfléchi, le storytelling va provoquer l’attention, puisqu’il offre une vision, un fil conducteur, un ordonnancement, et enfin de l’émotion.
Ainsi, un storytelling réussi (une scénarisation structurée associée à un langage original et différenciateur) va donner à l’apprenant les moyens de devenir un véritable acteur de la formation.
Pitcher est un art indispensable pour séduire et engager les apprenants. Votre plume devra être soignée et le style accrocheur, en travaillant notamment les énoncés, les objectifs, et les bénéfices de la formation pour votre client final.
Vous veillerez également à construire un plan de communication pour vendre la formation : quels sont les vecteurs les mieux adaptés pour diffuser l’offre ? Quels supports de communication concevoir pour les promouvoir (teaser, plaquette, e-mails…).
Le principe est de faire de vos apprenants de véritables ambassadeurs de la formation. Pour cela, créez des communautés apprenantes, via un réseau social, un espace collaboratif, un lieu d’échanges virtuel qui permettra de poursuivre au-delà de la formation.
Satisfaits, nourris et impliqués, les collaborateurs formés n’ont pas fini de vanter les mérites des formations que vous leur proposez.
Enfin, utilisez la vidéo, pour faire témoigner les stagiaires et dévoiler les changements générés par votre dispositif. Parlez des réussites, raconter des histoires, faîtes rêver !
Dernier point, mettez en place des outils et des processus d’évaluation. De toute évidence, il faudra démontrer que la formation contribue à la performance de l’entreprise.
Le marketing devient aujourd’hui un enjeu essentiel de la transformation de la logique de formation.
Il ne s’agit plus d’initier des actions de formation mais bien de susciter l’envie pour que chaque individu trouve une réponse à ses envies et à ses besoins. Les apprenants sont aujourd’hui de vrais consommateurs, exigeants de surcroît. Pour répondre à leurs exigences, la formation doit savoir intégrer l’approche et les outils du marketing dans une vraie démarche d’enchantement et de relation aux nouveaux clients de la formation.
Plus besoin de le dire, le contexte sociétal s’est profondément transformé impactant le monde du travail et ses principaux acteurs. Les enjeux sont pourtant bien présents pour les entreprises : se distinguer concurrentiellement et être capable de naviguer dans un monde aussi complexe qu’incertain. Et si on s’intéressait enfin à l’expérience collaborateur ?
Chacun y va donc de sa petite analyse sur le sujet, lui-même issu d’une « expérience client centric » et c’est tant mieux car cela prouve enfin la nécessité de changer radicalement la façon d’appréhender et de concevoir le travail mais aussi d’organiser la contribution de chacun dans les organisations. Ouf, on a eu chaud ! On va dorénavant considérer le collaborateur comme un client interne.
Par expérience collaborateur on entend l’ensemble des activités, des expériences et des interactions d’un salarié à l’intérieur de son entreprise (il s’agit du vécu de son parcours).
Pour avoir les idées claires, faisons un petit tour d’horizon des nouvelles attentes des collaborateurs dans ce « nouveau monde » du travail, mais en se mettant dans la peau du principal intéressé.
Nous l’aurons compris, il ne suffit pas d’aménager ou de rénover des locaux, de mettre des baby foots ou encore des fauteuils de massage à disposition de tous les collaborateurs (conditions matérielles et donc facteurs de motivation extrinsèques) pour satisfaire les collaborateurs !
Essayons de démarrer par une question assez simple mais de mon point de vue essentielle :
Qu’est-ce qui pourrait déjà me donner envie moi collaborateur, de me lever le matin et
de m’investir dans l’organisation ?
On peut alors humoristiquement parler de « Wake up » collaborateur augmenté et des enjeux associés car l’expérience commence là, dans la projection que je fais de mon emploi du temps, de mon employabilité et ce au quotidien.
Hors, restons encore et toujours dans les chaussures de notre collaborateur et essayons de considérer la nouvelle expérience comme celle d’un « client consommateur interne ».
Moi, collaborateur client interne, j’attends et suis stimulé par mon entreprise parce que mon employeur et la marque que je représente me font une…. PROMESSE.
En bref une expérience collaborateur passionnée et passionnante permettant :
Notre expertise en accompagnement de la relation client et de la relation collaborateur au sein de Cinaps, nous amène à penser que pour tendre vers un « Wake up collaborateur augmenté » :
Alors si vous souhaitez développer une approche « collaborateur centric », contactez-nous !
Avec le printemps, une nouvelle loi portée par Murielle Pénicaud annonce un big-bang pour répondre aux exigences d’efficience de l’appareil de formation Français. La logique de formation évolue et impacte le positionnement et le fonctionnement des organisations professionnelles et consulaires, des fédérations et syndicats professionnels, des opérateurs de formation. Nouvelle donne/new deal qui questionne sur l’évolution des rôles, des compétences et de la posture de chaque acteur impacté.
Murielle Pénicaud « Une bataille mondiale de la compétence est engagée ».
Ce nouveau projet de loi réaffirme un principe déjà présent dans la loi de 2014 en renforçant le pouvoir et l’initiative des individus sur leurs droits à la formation. Au travers de 3 mesures phares, le gouvernement souhaite renforcer le pouvoir d’agir, l’équité et la visibilité sur les formations accessibles à chaque personne dans son parcours professionnel.
RISQUES – Cette évolution constitue un point important pour l’accessibilité à tous de ce compte formation. Cela ouvre néanmoins un nouveau risque lié à une consommation opportuniste de formation non centrée sur le besoin réel. En effet, on risque ainsi de transformer la logique de demande en une logique d’offre opportuniste : « dites-moi combien vous avez sur votre CFP, je vous donnerai de la formation pour ce prix » …
RISQUES – Pour autant, avoir un accès facilité à l’offre et à l’évaluation des formations ne répond pas à la question de l’orientation et de l’accompagnement des choix de formation. L’utilisation du Conseil en évolution professionnelle reste encore trop confidentiel. Si le salarié se retrouve seul face à un choix de formation ne répondant pas vraiment à un projet professionnel réfléchi, il risque de ne pas aller au bout de la démarche. L’acte de formation nécessite malgré tout des efforts pour les salariés : échange avec leur employeur, disponibilité hors du temps de travail, etc.
Si l’Etat fait le choix de se réinvestir dans la gestion globale de la formation, il s’agit là aussi d’une nouvelle donne plus qu’une révolution. La collecte via l’Urssaf, si elle constitue un virage, pose plutôt la question de la place et du rôle des différents acteurs dans la gouvernance de la formation. La nouvelle loi semble redistribuer les cartes.
En effet, au-delà de la reprise en main par l’Etat du financement de la formation, l’annonce de Murielle Pénicaud pose la question du new deal des acteurs à la tête de la formation en France. Si les Opca perdent le rôle de banquiers de la formation, la nouvelle répartition leur donne un nouveau rôle dans le pilotage et la coordination de la formation auprès des Centres de Formation des Apprentis (CFA). Ils jouent également un rôle essentiel dans le conseil en « compétences » auprès des entreprises.
RISQUES – La gouvernance des CFA échappe donc aux régions au profit d’une nouvelle instance nationale « France compétences ». Cette nouvelle donne peut faciliter la mise en place d’une politique volontariste de la formation, qui vise à fixer des objectifs et à tenir des engagements nationaux sur le développement des qualifications. Cependant, elle ouvre aussi un nouveau risque de centralisation technocratique et de prise de décisions, loin du terrain et de la réalité des branches professionnelles.
Ces nouvelles évolutions annoncées dans la gestion de la formation induisent de profonds changements culturels : changement de posture, déplacement de représentation, nouvelle offre de service, nouvelle vision orientée client.
Avec le renforcement et la financiarisation du CPF, la gestion de la formation centrée sur la personne et non plus sur l’Entreprise induit une évolution dans la posture même des organismes qui gèrent et proposent des formations.
On passe d’un marché de BtoB des organismes de formation vers les entreprises, à un marché de BtoC qui devra trouver de nouveaux intermédiaires. Comment accompagner ce changement de posture ? Quels seront les acteurs susceptibles d’accompagner les individus dans la recherche d’une formation adaptée à de réels besoins de qualification ?
Enfin, le changement culturel devient un nouvel enjeu pour tous les acteurs de la formation. Chaque acteur doit aujourd’hui réaliser un nouveau virage dans la relation de service et accompagner ses salariés dans un changement de posture. Il s’agit de démontrer sa valeur-ajoutée dans un environnement volatile et incertain. En effet, qu’il s’agisse des organisations professionnelles et consulaires, des fédérations et syndicats professionnels, des opérateurs de formation, chacun voit son cadre de service modifié par cette nouvelle donne.
Faire vivre cette nouvelle expérience client pose également la question de l’accompagnement des salariés des différentes organisations actrices de la formation professionnelle. Au-delà des évolutions de compétences déjà engagées, il s’agit de bien accompagner les collaborateurs pour que le service proposé corresponde le plus possible aux besoins des hommes et des entreprises.
Le gouvernement a annoncé que tous ces changements se mettraient en place de manière progressive sur les 3 prochaines années. Préparer le chemin ne nécessite-t-il pas de prévoir un vrai « plan Marshall de la formation » pour ces organismes, acteurs de la formation ? Autrement dit, de développer une vraie dynamique d’accompagnement culturel et fonctionnel des salariés et du management. N’est-ce pas l’enjeu numéro 1 pour mettre l’Organisation et les équipes en adéquation avec leur environnement ?
Selon une étude récente de la société forMetris, si plus de 80% des managers se disent satisfaits de leur formation, seuls 40% disent avoir mis en pratique ce qu’ils ont appris. « Nous formons nos managers de manière très intensive mais au bout du compte nous ne savons pas si ça a un impact sur l’évolution des pratiques managériales » me confiait très récemment la directrice de la formation d’une entreprise publique. Je suis bien certain que ce constat est partagé par tous ses collègues.
La question posée est bien celle de l’évaluation du transfert des acquis d’une formation. Comment l’évaluer, comment évaluer les changements individuels et collectifs engendrés par une action de formation au management ? La question est complexe mais elle devient plus simple dès lors que l’on comprend que la question de l’évaluation du transfert des acquis d’une formation au management est une fausse bonne question. Car avant de se poser cette question, il conviendrait de s’en poser une autre qui nous semble plus importante : comment favorise-t-on et accompagne-t-on le transfert des acquis de la formation ? En d’autres termes, il est impossible de répondre à la première question si on ne s’est pas posé d’abord la deuxième.
Et cette deuxième question devrait être une des préoccupations majeures de tous les responsables RH et formation.
La liste des conditions du transfert des acquis de la formation serait bien trop longue si nous devions l’établir. Tel n’est pas ici notre propos. On y retrouvera pêle-mêle, la motivation individuelle, le temps, la qualité de la formation, la proximité de la formation avec le travail réel, la cohérence avec les valeurs et la culture de l’organisation, la possibilité de réaliser des entraînements, les capacités cognitives des apprenants ou leur capacité à accepter le changement.
Notre propos consiste juste à partager une expérience de praticiens de la formation au management et de ce que nous pouvons constater (sans toujours pouvoir le démontrer) quant aux conditions de transfert des acquis de la formation.
Voici 4 leviers sur lesquels nous avons pu constater des effets réels en matière de transfert des acquis :
Offrir aux apprenants l’occasion de se préparer à l’action de formation est une première étape d’optimisation du transfert des acquis. Cette préparation (trop souvent négligée) doit cependant être l’occasion d’une prise de conscience et génératrice d’un mouvement d’intérêt et de motivation. Il ne s’agit pas simplement de proposer une lecture ou le visionnage d’un e-learning ou d’une vidéo sur le sujet de la formation. Il s’agit plutôt de susciter un questionnement et de mettre en appétit sans dévoiler les réponses trop tôt. Pour que l’exercice soit profitable, il ne faut pas oublier d’en exploiter les données, de préférence en début de formation, voire tout au long de l’action de formation. De nombreux outils peuvent être utilisés à partir du moment où la démarche est active et pas purement informative.
Plutôt que de consulter un e-learning sur la conduite de réunion, il serait certainement plus engageant pour le manager de préparer sa formation en faisant une enquête auprès de son équipe. Il pourra mesurer la qualité des réunions et identifier les points d’amélioration. Le résultat de cette enquête pourrait être alors partagé au cours du tour de table et utilisé dans les différents exercices proposés, comme dans le bilan final. Et cette démarche de préparation serait certainement plus appréciée par les managers que la lecture ou le visionnage d’un e-learning. Les techniques d’autodiagnostic ou de co-diagnostic sont souvent très efficaces en matière de préparation à une action de formation.
Plus la pédagogie permet aux apprenants de vivre concrètement les situations futures auxquelles ils seront confrontés, dans le temps de la formation et grâce à des entraînements appropriés, plus les chances de transfert augmentent (principe de la répétition). Il est banal de le dire mais en l’absence de possibilité d’expérimenter de nouveaux modèles d’action ou de nouvelles pratiques, le transfert a peu de chance de se produire. L’expérimentation est essentielle en ce qu’elle renforce le sentiment d’auto efficacité personnelle (Bandura). Cette auto efficacité est une base indispensable à la motivation à apprendre et donc à transférer. En d’autres termes, je serai d’autant plus enclin et apte à transférer que j’ai expérimenté le fait que j’en suis capable.
Plus les apprenants ont l’occasion d’échanger, de partager, de confronter voire de challenger leurs pratiques entre pairs et d’en tirer des principes d’action co-élaborés, plus les chances de transfert augmentent (principe de l’engagement collectif). Là encore de nombreuses démarches peuvent être mobilisées : coaching entre pairs, CODEV, world-café, design thinking… Ces démarches présentent toutes un avantage : elles permettent la co-élaboration de nouveaux apprentissages dont le retentissement dans le transfert est d’autant plus grand que ces apprentissages sont le fruit d’une pollenisation entre égaux (pairs). Il n’est pas rare de constater dans les formations au management que les idées d’action souvent retenues in fine par les apprenants sont celles qui sont apportées par les pairs.
Prévoir des temps de synthèse et de capitalisation des apprentissages et des temps de formalisation des futures actions à mettre en œuvre afin de se projeter dans le transfert des acquis. Deux phénomènes sont à l’œuvre dans cette dimension :
– le transfert des acquis n’est possible que si, en tant qu’apprenant, j’ai pu à un moment donné, prendre le temps de penser ce transfert de le réfléchir seul ou avec les autres.
– le transfert s’anticipe. Face à la multiplicité des connaissances acquises comment puis-je me projeter et construire des passerelles entre ce que j’ai appris et ce que je vais pouvoir faire de ce que j’ai appris ?
Il s’agit pour l’essentiel d’inclure dans le temps de la formation des moments de réflexion accompagnés sur le transfert. Le temps est important mais l’espace l’est autant. L’espace c’est le support sur lequel je vais formaliser les choses afin d’en garder une trace réutilisable et organisée.
D’une manière générale et que ce soit entre chaque séquence clef de l’action de formation ou à la fin de l’action de formation (ou les deux), la démarche consiste à faciliter une réflexion en plusieurs temps :
Enfin, plus les apprenants trouvent dans leur environnement de travail les conditions favorables au transfert et des personnes ressources pour les guider et les accompagner, plus les chances de transfert augmentent.
Entre un accompagnement par le N+1 (formule qui vient le plus souvent à l’esprit mais qui n’est pas toujours la meilleure) et le recours à un coach externe (qui présente l’inconvénient du coût) de nombreuses solutions sont possibles.
L’accompagnement post-formation pour qu’il soit réussi suppose plusieurs conditions pour les managers :
Dans ce domaine, l’imagination et l’audace sont de mise. Nous avons testé plusieurs formules qui se sont avérées efficaces. Les deux seules règles à poser étant de laisser l’apprenant choisir librement son appui et de respecter le droit à l’erreur (« try and test », on ne réussit pas toujours du premier coup).
Au final, c’est à une véritable révolution dans la conception de l’acte de formation à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés. Penser le transfert des acquis de la formation suppose de penser l’amont et l’aval de l’acte de formation et de réunir les conditions de ce transfert à tous les niveaux.
Faut-il être un athlète pour avoir sa place dans l’entreprise d’aujourd’hui ?
Force est de constater que les managers mais aussi leurs collaborateurs sont soumis aux mêmes exigences que les sportifs compétiteurs sur bien des points.
Objectifs ambitieux et pression des résultats, concurrence féroce, gestion de situations complexes, capacité à trouver rapidement de nouvelles alternatives qui fonctionnent, sollicitation des ressources pour faire face aux situations de doutes, d’adversité ou d’échec, endurance et efficacité sur le long terme.
Si les seules qualités physiques permettaient de garantir la victoire, on pourrait prédire le succès en se basant sur les données physiologiques. Heureusement, la technique entre en jeu mais c’est encore insuffisant. Des athlètes aux caractéristiques physiques hors normes et maîtrisant parfaitement leur art sont nombreux comme en management d’ailleurs, mais la technique seule ne suffit pas !
Le sportif de son coté, va consacrer un temps important à sa préparation (Physique, Technique, Tactique, Mentale) pour être en mesure de faire face à un maximum de contextes et de situations tout en préservant son intégrité. Mais qu’en est-il du manager ou du collaborateur en entreprise ?
Soyons humbles et objectifs : il est rarement préparé au match qui l’attend !
Dans le sport, le Coach a une priorité : préserver l’intégrité de son athlète. Blessé physiquement ou moralement, il ne peut plus s’entraîner ni performer. L’outil de production est donc en panne.
Dans l’entreprise, bien que des évolutions soient à relever, on est très loin de ce genre de considérations. On parle beaucoup de « Burn out ». L’intégrité physique et mentale des salariés ne fait pas encore assez partie des priorités. Dans l’univers sportif, au moindre coup de fatigue ou de blessure, les experts mettent directement en avant l’erreur éventuelle de l’entraîneur.
L’entreprise s’inspire du sport : engagement, réussite… Mais elle n’a fait que s’approprier la symbolique du sport, ce qui est visible : la performance au moment de la compétition. Elle n’intègre pas assez l’écosystème sportif en amont de la performance : les entraînements, la gestion délicate de l’intégrité physique et mentale de ses athlètes.
Bien sûr, nous n’avons pas tous le même niveau d’envie ou de capacité à devenir des champions au travail et encore moins à se mettre ou remettre au sport pour cela !
Cependant, les échanges entre sport et entreprise proposent d’aller plus loin que d’installer une salle de sport dans le sous-sol de l’organisation. Avec l’adoption d’un management sur la base du modèle sportif, il ne s’agit plus uniquement d’encourager la pratique sportive mais d’adopter un mental de sportif de haut niveau.
D’une part, le sport véhicule des valeurs et des stratégies d’équipes très proches du management : leadership, accomplissement et dépassement de soi, capacité à mobiliser à souhait des ressources cachées, persévérance, motivation, objectifs, performance.
D’autre part, ces techniques stimulent des compétences que l’on sollicite trop peu alors qu’elles sont essentielles pour atteindre de meilleures performances ou pour réussir à s’épanouir au travail (notion de satisfaction, d’utilité et d’efficacité) : gestion des émotions, bonne condition physique, esprit collectif, mental de gagnant (ou de réussite), soutien et accompagnement continu pour booster les performances.
Stéphane Heulot est un ancien cycliste de haut niveau. Il est convaincu que n’importe quel collaborateur dispose d’un potentiel d’excellence qui peut être libéré grâce à des exercices pratiqués par des athlètes :
« J’ai toujours visualisé, imaginé, rêvé de mes exploits avant qu’ils ne se réalisent. Pendant chaque entraînement, je visualisais tous ces moments, convaincu qu’ils arriveraient. Dans ma position de Coach, visualiser c’est aider le coaché à ancrer sa nouvelle perception de la situation ».
Piste : écrivez et partagez une vision motivante de l’avenir pour vous même et vos collaborateurs, déclinez la en une mission puissante et traduisez la en projets ambitieux auxquels toute les équipes vont contribuer.
La plupart des sportifs et des équipes sportives de haut niveau le disent : les matchs se gagnent en s’appuyant sur les points forts ! Hors ce n’est pas quelque chose de naturel car on a tendance à vouloir prioritairement faire progresser ses points faibles (ce qui demande une énergie et une motivation bien plus importante). On est vraiment bon surtout dans ce que l’on aime faire et dans ce que l’on sait bien faire voir mieux que les autres ! En d’autres termes, trouvez votre (vos) point (s) fort (s), tout le monde en a ! Au-delà de la technique, Florent Manaudou s’est appuyé sur ses 2 points forts pour faire la différence et devenir champion olympique : sa préparation mentale et physique. Selon son Coach, les autres sont aussi bon techniquement !
Pistes : identifier ses points forts et voir comment les transformer en points d’excellence. Identifier ses points faibles et voir comment les neutraliser pour les amener à un niveau qui n’est pas contraignant pour l’exercice de la fonction.
C’est ce qui se rapporte à un sentiment de bonheur, de satisfaction et de joie intérieure que nous pouvons ressentir au moment ou nous faisons quelque chose au point de ne pas voir le temps passer. Comment y arriver ?
Clé n°1 : Trouvez le bon équilibre entre les compétences existantes ou disponibles et la complexité des tâches ou des missions à accomplir. Soyez ambitieux mais réalistes !
Clé n°2 : Vivez l’instant présent.
Dans le monde du tennis, Rodger Féderer le disait encore dans une récente interview : « je joue chaque point et frappe chaque balle en me fixant des étapes à court et moyen terme et en donnant chaque fois le meilleur de moi-même dans l’instant ». !
Une présence dans « l’ici et maintenant » permet de focaliser toute son attention sur ce que l’on fait en évacuant les pressions et les préoccupations pour ne conserver que le plaisir du jeu. Serait-ce le secret de sa longévité au plus haut niveau sur le circuit mondial ?
Approche intéressante dans un monde professionnel changeant où l’on passe souvent à un nouveau projet avant même d’avoir atteint la cible du précédent ! On parlera davantage de plaisir dans l’action instrumentale plutôt que de l’atteinte du résultat final.
Les moments de récupération sont omniprésents dans le monde sportif, que ce soit en match ou à l’entraînement. Ils ne servent pas uniquement à récupérer physiquement mais également à faire le point sur la motivation (Mental), la maîtrise du jeu (Technique), la stratégie passée et à venir (Tactique) à l’image des mi-temps pour un sport collectif (Coupe du monde en 1998 dans les vestiaires avec Aimé Jacquet) ou d’une pause pour les sports individuels (Changement de côté tous les 2 jeux au tennis par exemple).
Dans le monde professionnel, la récupération s’apparente davantage au temps légal à prendre pour compenser des horaires, une forte période de travail ou un investissement particulier. Alors que, comme nous l’avons déjà évoqué en introduction, il conviendrait de préserver sa propre intégrité physique ou mentale ou celle de ses collaborateurs.
Pistes :
Aucun athlète de haut niveau n’a un taux de réussite de 100% mais un champion du monde peut parvenir à transformer un échec car cela est constitutif de sa performance. Un manager peut essayer de posséder cette même capacité. Pour illustrer cela, nous pouvons reprendre les propos de Nelson Mandela : « Je ne perds jamais ! Sois je gagne soit j’apprends ! ».
Autre dimension : un entraîneur sportif sait appréhender les défaites d’une équipe. Cette gestion s’appuie sur des dimensions émotionnelles, d’autant plus que la performance d’un groupe est mise sous les feux de la rampe médiatique plusieurs fois par semaine. Un Manager peut s’inspirer de ces techniques lorsque les succès ne sont pas au RDV…
Pistes :
Au final et même si toutes les techniques issues du monde sportif ne sont pas forcément transposables à celui de l’entreprise, l’une des sources majeures de réflexion réside sans doute dans la capacité des sportifs à faire émerger, à cultiver puis à entretenir des facteurs de motivations « intrinsèques » associés à une grande capacité d’auto-détermination.
A l’heure où tout s’accélère, paradoxalement, nous n’avons jamais autant parlé de pause, de déconnexion, voire de Slow Business. Une grande curiosité sur le fait de travailler et de manager autrement et sur une telle antinomie entre les termes slow et business, m’ont amené à analyser de plus près cette tendance du Slow.
Alors, octroyez-vous quelques minutes pour lire cet article. Car détrompez-vous, le Slow Business n’est ni l’apanage des fainéants, ni un effet de mode. Déchargés de cette culpabilité, pourquoi ne pas essayer de décélérer, d’être plus créatif, d’inventer de nouveaux rythmes, d’être plus patient et plus endurant ? Et si finalement, vous acceptiez d’être lents à certaines périodes, pour être plus rapides le moment venu ? Car comme le montre Pierre Moniz-Barreto, dans son livre Slow Business, grâce à des modes de management orientés slow, des entreprises ont pu gagner en efficacité, en mieux être et en performance économique.
La notion de Tempo Giusto est souvent citée comme référence. Transposée au domaine du business, elle dénonce le dogme de la vitesse comme condition de performance, et préfère la notion de juste temps.
Quelques principes pour diriger ses activités en chef d’orchestre selon Jacques Porte, pionnier de la musicothérapie en France :
Le mouvement du Slow Business propose de repenser notre manière de travailler, et cela passe également par un autre rapport au temps.
Il n’implique pas forcément une apologie inconditionnelle de la lenteur, mais une meilleure maîtrise de son temps. Voir l’interview d’Yvon Chouinard, patron de Patagonia.
Quelques exemples pour illustrer ce meilleur rapport énergie-temps :
Il pousse ses équipes à plus d’efficacité, n’hésitant pas à décrocher et à amener régulièrement ses collaborateurs à l’institut national du judo. Ce ne sont pas des moments perdus, mais des temps qui contribuent à souder les membres de ses équipes en s’inspirant de la philosophie des arts martiaux.
Et si nous apprenions à diriger nos activités en nous inspirant des grands principes temporels issus de la nature ?
Le classement des entreprises où il fait bon vivre :